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L'hebdo des marchés : semaine du 30 mai 2022

Entre une poussée d’inflation et des symptômes de stagflation, les investisseurs traversent une pandémie d’autant plus difficile que leur profonde hypocondrie les pousse à anticiper le pire. La semaine passée en est un parfait exemple. À la simple lecture du dernier diagnostic conjoncturel, ils ont tourné de l’œil. Il faut dire que le check-up PMI (composites) de mai n’était pas folichon : 54,9 en Europe, 51,8 en Grande-Bretagne ou 53,8 aux États-Unis. La baisse cardio-économique de l’activité dans le secteur privé pourrait s’apparenter à un simple souffle au cœur. Il a été interprété comme un trépas imminent. Les intervenants avaient déjà un pied en récession et l’autre dans un bear market prolongé. Toutefois, au regard de la vigueur indicielle hebdomadaire, il apparaît surtout qu’ils ont la fibre théâtrale, excellant dans leur interprétation du Malade Imaginaire. Un hommage, certainement... En réalité, loin d’une hypocondrie d’ordre psychiatrique, ils redoutent surtout - à raison - d’être entrés dans une phase terminale récessive. Et ils ont matière à se faire du mauvais sang si l’on en croit le protocole du corps médico-monétaire. Contre le probable point mort cardio-économique, point de défibrillation. En relevant les taux, l’idée est plutôt de plonger le patient dans un coma artificiel…