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L'hebdo des marchés : semaine du 23 mai 2022

Difficile de savoir s’il en aurait été autrement sans le Brexit. Peu importe. Pour parler pudiquement, il y a comme une forte odeur de brûlé de l’autre côté de la Manche. Avec un indice des prix à la consommation à 9 % en avril - contre 7,4 % sur le continent - Albion vient de faire un bond de quarante ans en arrière dans l’espace temps inflationniste. Dans ces conditions, alors qu’une anémie de croissance est prévue l’an prochain, n’importe quel impact supplémentaire aurait des effets récessifs. Dès lors, on comprend mal la logique du turbulent locataire du 10 Downing Street à vouloir gratter une allumette sous le protocole nord-irlandais. En brandissant une loi pour fouler aux pieds l’accord signé avec l’Europe sur la frontière nord-irlandaise, Boris Johnson continue de jouer à l’adolescent suicidaire… Et menace simplement l’Europe de se saborder sans délai. Grand bien lui fasse. Son manège ne prend plus au regard de ce que pourrait lui coûter - a fortiori dans les conditions actuelles - une guerre commerciale : entre 1,5 et 2 % de croissance, selon certaines estimations. L’insoutenable légèreté de BoJo prête désormais à sourire…