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2022 a ouvert un chapitre inédit sur les marchés

17/02/2023

L’année 2022 marquée par de fortes tensions restera assurément gravée dans les mémoires pour son caractère exceptionnel. Les douze derniers mois se sont révélés extrêmement difficiles : guerre en Ukraine, crise de l’énergie, ralentissement de la croissance, inflation record, hausse des taux d’intérêt brutale orchestrée par les Banques centrales… La réaction des marchés face à cet environnement inhabituel a été sévère, tant sur les marchés actions que sur les marchés obligataires qui ont affiché de concert des performances très négatives.

Article redigé par Société Générale Gestion

Il y a un avant et un après-guerre en Ukraine sur les marchés financiers mondiaux. Cette dégradation de l'environnement géopolitique a eu des conséquences économiques très importantes, provoquant en particulier une forte accélération de l'inflation. La décision des occidentaux de réduire leur dépendance au pétrole et au gaz russe a entrainé une flambée des prix des hydrocarbures et plus généralement des coûts de l'énergie, qui ont dopé l'inflation déjà présente dans un contexte de réouverture des économies post Covid-19.

Dans la zone euro, l'inflation est redescendue sous les 10% en décembre à 9,2 %, après un pic à 10,6 % en octobre, du jamais-vu dans l'histoire de la zone euro. A cette forte hausse des prix à la consommation, les principales Banques centrales n’ont pas eu d’autre choix que de répondre vigoureusement.

Renversement de tendance sur le marché monétaire

Après plus d’une décennie de taux bas, voire négatifs, les Banques centrales ont dû remonter brutalement leur taux d’intérêt pour contrer l’inflation. La persistance de l’inflation, a poussé les Banques centrales vers un revirement total des politiques monétaires jusque-là très accommodantes. En effet, quasiment partout dans le monde, les banquiers centraux ont fait preuve d’un déterminisme marqué en remontant leurs taux directeurs à la fois très fortement et très rapidement, dans le but de freiner une inflation galopante et d’ancrer leur crédibilité quant à leur capacité d’y parvenir.

Au cours des 12 derniers mois, la Banque centrale américaine (Fed) a ainsi fait passer son principal taux directeur d'une fourchette de 0%/0,25% à 4,25/4,50%. Plus récemment, si les dernières hausses de taux ont été d’une ampleur plus réduite, la Fed a toutefois conservé un ton ferme et souligné que ces moindres hausses ne signifiaient pas la fin du resserrement de la politique monétaire. La Fed continue donc d’afficher sa volonté très claire de poursuivre la lutte contre l'inflation.

Coté zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une hausse de 2,5% de ses taux directeurs en 2022. Le taux de dépôt est désormais à 2% contre -0,50% un an auparavant. Elle a également cessé d’augmenter la taille de son bilan via ses achats d’actifs et a même programmé la réduction progressive de celui-ci pour 2023. Ainsi, l’€STR, indicateur du marché monétaire de la zone euro (qui a remplacé définitivement l'EONIA depuis le 3 janvier 2022), a quitté le territoire négatif dans lequel il était ancré depuis 2014 pour finir l’année à 1,90% en rythme annualisé. Sur l’ensemble de l’année 2022 sa performance s’établit à -0,02%. Concernant les perspectives du marché monétaire, le dernier discours de Christine Lagarde a explicitement mentionné d’autres hausses de taux « rapides et significatives » pour 2023, les anticipations du marché tablent dorénavant pour un taux terminal proche de 3,25%, qui serait atteint au cours de l’été prochain. Par la suite, la BCE devrait maintenir les taux à ce niveau, le temps que les effets de la politique monétaire devenue restrictive se fassent pleinement ressentir dans l’économie. 

Tempête sur les marchés obligataires

Les politiques de resserrement monétaire des Banques centrales d’une ampleur et d’une rapidité inédite pour contenir l’inflation ont eu des impacts négatifs très significatifs sur les performances obligataires.

Ces hausses de taux d’intérêt sans précédent ont fait plonger la valorisation des obligations. Ainsi, le marché des obligations souveraines de la zone Euro enregistre des performances extrêmement négatives (-18,1% pour l’indice FTSE MTS Eurozone Government Bond). Le marché des obligations d’entreprises privées s’est montré un peu plus résilient, inscrivant tout de même pour la catégorie Investment Grade (notation de bonne qualité) une performance négative à -14,2% pour l’indice IBoxx Euro Corporates Total Return. Enfin, le marché des émetteurs à haut rendement (moins bonnes notations) affiche dans une moindre mesure des performances négatives (-10,6% pour l’indice Bloomberg Euro High Yield) porté par l’appétit pour le risque et la recherche de rendement émanant des investisseurs.

Le niveau des valorisations, après la chute des marchés en 2022, et la reconstitution des rendements obligataires avec la hausse des taux devraient redonner davantage d’attrait à cette classe d’actif en 2023. En effet, cette réévaluation très sévère a permis au rendement actuel des indices obligataires de se redresser nettement. Les emprunts d'Etat américains affichent un rendement proche de 3,87% à dix ans. Il est de 2,57% pour le Bund en zone euro. Le taux du deux ans américain atteint 4,4%, au plus haut depuis 2007. Pour ce qui est du crédit, la catégorie Investment Grade affiche un rendement de 4,33% sur le marché euro, et 7,80% pour les émetteurs à haut rendement.

L’essentiel de la hausse des taux d’intérêt ayant déjà été actée, les perspectives pour 2023 devraient être plus favorables : la hausse des rendements offre ainsi pour nos gérants des points d’entrée intéressants, et les obligations pourront à nouveau être considérées comme une source de diversification face aux craintes de récession.

Repli général et forte volatilité des marchés actions

Dans ce contexte économique et géopolitique incertain, l’année 2022 a été mouvementée, et les marchés actions terminent en baisse pour l’ensemble des zones géographiques avec, en toile de fond, la crainte d’un ralentissement des chiffres d’affaires des entreprises et d’une érosion de leurs marges. En 2022, les marchés boursiers des pays développés ont mis fin à un cycle de trois années consécutives de hausse et s’affichent en fort repli (notamment, l’indice des actions mondiales MSCI ACWI). En effet, les sujets de préoccupations n’ont pas manqué : la flambée des niveaux d’inflation dans les pays développés, qui a entrainé les Banques centrales dans un cycle d’augmentation des taux particulièrement rapide, l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique de l’Europe... Pourtant, au final, les marchés d’actions européens auront connu un rebond important sur la dernière partie de l’année, rebond qui peut interroger sur la bonne prise en compte par les marchés des perspectives de bénéfices futurs. En effet, les entreprises risquent de subir des pressions importantes sur leurs marges et de faire face à un ralentissement de la demande, les consommateurs devant lutter contre une inflation toujours élevée.

Avec une baisse de -7.4%(1) le CAC 40 a affiché une performance assez résiliente, suivie de près par celle de l’indice de référence de la zone euro, l’Euro Stoxx 50, qui enregistre finalement une performance de -9,5%. Au niveau mondial, l’indice MSCI ACWI affiche quant à lui une performance encore plus en retrait d’environ -18,4%, performance cohérente avec celle de l’indice phare américain S&P500 d’environ -18,5% qui a, pour sa part, particulièrement souffert de la forte chute des valeurs technologiques.

Toutes les principales classes d’actifs étant en territoire négatif, les seules performances positives ont été celles du pétrole, des matières premières et du dollar.

Une année difficile en termes de performances absolues

Dans cet environnement de marché qui a tiré à la baisse à la fois les marchés obligataires et les marchés actions, les supports d’épargne salariale quels que soient les gestionnaires d’actifs - enregistrent des performances négatives parfois importantes.

Si les supports d’épargne salariale gérés par Société Générale Gestion et Amundi n’échappent pas à cette logique, l’expertise et le savoir-faire reconnus des équipes de gestion ont toutefois permis à nos gammes de maintenir dans la durée des performances absolues en haut de classement du Palmarès 2022 EuroPerformance.

De meilleures perspectives pour les supports monétaires

Le retour des taux positifs est plutôt favorable aux supports monétaires et de trésorerie dont les performances sont en train de redevenir positives.

Ces supports retrouvent de l’attractivité et pourront présenter des opportunités d’investissement pour les épargnants avec un horizon de placement à très court terme.

En résumé, si 2022 a été une année négative sur l’ensemble des classes d’actifs, 2023 ouvre des perspectives plus encourageantes avec des rendements à nouveau positifs pour les supports monétaires et des rendements beaucoup plus favorables pour les obligations d’état et d’entreprises. Et si les marchés actions appellent une approche prudente compte tenu des incertitudes quant au niveau de bénéfices des entreprises, nous pensons que 2023 offrira des points d’entrée intéressants. 

Ajoutons que 2023 sera davantage encore placée sous le signe de l'engagement responsable dans nos gestions.  


(1) Données au 31/12/2022. Performances données en devices locales, dividendes réinvestis, cours de clôture.

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